21 Janvier 2016
L’accomplissement des formalités officielles pour la candidature à l’élection présidentielle de 2016 au Bénin ont montré, un nombre incroyablement élevé de candidatures, 48. Ce record est effarant, si l’on le compare à la population des 10 millions d’habitants du Bénin. D’aucuns estiment que cela traduit l’abaissement de la fonction du Président de la République auxquels ont conduit les agissements de l’actuel locataire de la Marina, entre excentricités, populisme, culte de la p
Le dépôt des candidature à l’élection présidentielle de 2016 au Bénin a montré, un nombre incroyablement élevé de candidatures, 48. Ce record est effarant, si l’on prend en compte les 10 millions d’habitants du Bénin. D’aucuns estiment que cela traduit l’abaissement de la fonction du Président de la République auquel ont conduit les agissements de l’actuel locataire de la Marina, entre excentricités, populisme, culte de la personnalité, corruption, fait du prince, etc…
Il est vrai aussi que le système de multipartisme, et la constitution du Bénin ont leur part de responsabilités. A preuve, on constate qu’au Bénin, la constitution ne raisonne qu’en terme d’individu par rapport à la candidature ; mais dans d’autres pays, les candidatures sont d’abord des actes partisans.
Ainsi au Nigeria voisin, le système politique est bi-partisan, comme aux États-Unis. Lors des dernières élections de mars 2015, 15 partis ont présenté leurs candidats. Ces 15 partis sont des partis enregistrés depuis des années, et parmi eux deux sont de loin les plus importants, le PDP, et l’APC, qui ont été crédités respectivement de 44, 96% et de 53,96% des voix, laissant loin derrière eux des poussières de voix aux 13 autres partis. Les poussières de voix sont des sources de déperdition de l’expression du peuple ; mais cette déperdition est limitée lorsque leurs sources sont réduites, comme dans le cas nigérian à une dizaine. Ainsi au Nigeria, les deux grands partis en lice totalisaient 99% des voix !
Or au Bénin, nous avons 48 candidats, qui pour la plupart n’émargent à aucun parti sérieux ; et les sources de déperdition des voix du peuple se comptent par dizaines.
L’arithmétique permet de se donner une double image de l’aberration de la situation qui prévaut au Bénin sous le rapport du nombre de candidatures au élections présidentielles.
1. Soit on prend le Nigeria pour référence de calcul. Si le Nigeria qui a 170 millions d’habitants a eu 15 candidats à l’élection présidentielle, le Bénin, devrait normalement sur la même base avoir à peine 1 candidat. Or comme il faut au moins deux candidats, disons donc que le nombre de candidats aux élections présidentielles au Bénin ne devrait pas dépasser 2.
2. En revanche prenons le Bénin comme base de calcul. Si le Bénin qui a 10 millions d’habitants présente 48 candidats, alors le Nigeria avec ses 170 millions présenterait 816 candidats !
Ces deux images arithmétiques montrent l’aberration du record de candidatures enregistrées au Bénin dans le cadre des élections de 2016. Il est donc urgent d’y remédier ; et cela passe nécessairement par des réformes structurelles et constitutionnelles. Au Bénin, la candidature présidentielle traduit une dérive d’émiettement de l’expression du suffrage. L’élection présidentielle devient un compteur communal, tribal, clanique voire familial. Mais il résulte aussi de l’effet pervers du jeu politique, au travers duquel des candidatures sont provoquées, sponsorisées et financées pour affaiblir tactiquement l’adversaire. Hélas, à trop vouloir affaiblir un adversaire, on finit par affaiblir toute la nation. Il est donc urgent de mettre un bémol au jeu politicien dans l’intérêt de la collectivité nationale tout entière.
Nominee |
Party |
|
Nominee |
|
|
---|---|---|---|---|---|
Adebayo Musa Ayeni[19] |
APA |
PDP |
|||
Allagoa Chinedu |
PPN |
Mani Ahmad |
ADC |
||
Ambrose Albert Owuru[19] |
HOPE |
Martin Onovo[19] |
NCP |
||
Chekwas Okorie[19] |
UPP |
APC |
|||
Comfort Oluremi Sonaiya[19] |
KOWA |
Rufus Salawu[19] |
AD |
||
Ganiyu Galadima[19] |
ACPN |
Sam Eke[19] |
CPP |
||
Godson Okoye[19] |
UDP |
Tunde Anifowose-Kelani[19] |
AA |
1- Christian Enoch Lagnidé |
25- Kessile Tchalla Sare |
2- Simon Pierre Adovelandé |
26- Louis Akanni (Colonel) |
3- Gatien Houngbédji |
27- Célestine Zanou |
4- Robert Gbian (Général) |
28- Jean Alexandre Hountondji |
5- Issa El-hadj Azizou (Colonel) |
29- Bertin Coovi Segbowe |
6- Issifou Kogui N’ douro |
30- Agboessi Noumonvi Cloubou |
7- Soumanou Issifou Moudjaïdou |
31- Agbessi Ladislas Prosper |
8- Abdoulaye Bio Tchané |
32- Zacharie Goudali |
9- Omer Rustique Guézo |
33- Augustin Yaovi Tchemandon |
10- Marie-Elise Gbèdo |
33- Issa Salifou |
11- Marcel Alain de Souza |
35- Richard Senou |
12- Patrice Talon |
36- Philippe Aboumon |
13- Rhétice Franchis Dagba |
37- Makandjou Pascal Irénée Koukpaki |
14- Nassirou Arifari Bako |
38- Lionel Zinsou |
15- Atao Mohamed Hinnouho |
39- Vizir Babatunde Olofindji |
16- Aristide da Costa |
40- Kamarou Fassassi |
17- Fernand Amoussou (Général) |
41- Gabriel Laurex Ajavon |
18 – Karimou Chabi Sika |
42- Eric Camille Houndété |
19- Youssao Aboudou Saliou |
43- Jean Yves Sinzogan |
20- Bonaventure Aké Natondé |
44- Célestin Adandedjan |
21- Daniel Edah |
45- Victor Prudent Topanou |
22- Zoulkifl Salami |
46- Élisabeth Agbossaga-Djawad |
23- Sébastien Germain Ajavon |
47- Jean Chabi Orou |
24- Issa Souley Badarou |
48- Thierry Majesty Adjovi. |
ersonnalité, corruption, fait du prince, etc…
Il est vrai aussi que le système de multipartisme, et la constitution du Bénin ont leur part de responsabilités. A preuve, on constate qu’au Bénin, la constitution ne raisonne qu’en terme de personne ou d’individu par rapport à la candidature ; mais dans d’autres pays, les candidatures sont d’abord des actes partisans.
Ainsi au Nigeria voisin, le système politique est bipartisan, comme aux Etats-Unis. Lors des dernières élections de mars 2015, 15 partis ont présenté leurs candidats. Ces 15 partis sont des partis enregistrés depuis des années, et parmi eux deux sont de loin les plus importants, le PDP, et l’APC, qui ont été crédités respectivement de 44, 96% et de 53,96% des voix, laissant loin derrière eux des poussières de voix aux 13 autres partis. Les poussières de voix sont des sources de déperdition de l’expression du peuple ; mais cette déperdition est limitée lorsque le nombre de sources est réduit, comme dans le cas nigérian à une dizaine. Ainsi au Nigeria, les deux grands partis en lice totalisaient 99% des voix !
Or au Bénin, nous avons 48 candidats, qui pour la plupart n’émargent à aucun parti sérieux ; et les sources de déperdition des voix du peuple se comptent par dizaines.
L’arithmétique permet de se donner une double image de l’aberration de la situation qui prévaut au Bénin sous le rapport du nombre de candidatures au élections présidentielles.
1. Soit on prend le Nigéria pour référence et base de calcul. Si le Nigéria qui a 170 millions d’habitants a eu 15 candidats à l’élection présidentielle, le Bénin, devrait normalement sur la même base avoir à peine 1 candidat. Or comme il faut au moins deux candidats, disons donc que le nombre de candidats aux élections présidentielles au Bénin ne devrait pas dépasser 2.
2. En revanche prenons le Bénin comme base de calcul. Si le Bénin qui a 10 millions d’habitants présente 48 candidats, alors le Nigeria avec ses 170 millions présenterait 816 candidats !
Ces deux images arithmétiques montrent l’aberration du record de candidatures enregistrées au Bénin dans le cadre des élections de 2016. Il est donc urgent d’y remédier ; et cela passe nécessairement par des réformes structurelles et constitutionnelles. Au Bénin, la candidature présidentielle traduit une dérive d’émiettement de l’expression du peuple. L’élection présidentielle devient un compteur communal, tribal, clanique voire familial. Mais il résulte aussi de l’effet pervers du jeu politique, au travers duquel des candidatures sont provoquées, sponsorisées et financées pour affaiblir tactiquement l’adversaire. Hélas, à trop vouloir affaiblir un adversaire, on finit par affaiblir toute la nation. Il est don urgent de mettre un bémol au jeu politicien dans l’intérêt de la collectivité nationale tout entière
Nominee |
Party |
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Nominee |
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Adebayo Musa Ayeni[19] |
APA |
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PDP |
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Allagoa Chinedu |
PPN |
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Mani Ahmad |
ADC |
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Ambrose Albert Owuru[19] |
HOPE |
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Martin Onovo[19] |
NCP |
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Chekwas Okorie[19] |
UPP |
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APC |
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Comfort Oluremi Sonaiya[19] |
KOWA |
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Rufus Salawu[19] |
AD |
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Ganiyu Galadima[19] |
ACPN |
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Sam Eke[19] |
CPP |
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Godson Okoye[19] |
UDP |
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Tunde Anifowose-Kelani[19] |
AA |
candidats aux élection présidentielle de mars 2015 au Nigeria
1- Christian Enoch Lagnidé |
25- Kessile Tchalla Sare |
2- Simon Pierre Adovelandé |
26- Louis Akanni (Colonel) |
3- Gatien Houngbédji |
27- Célestine Zanou |
4- Robert Gbian (Général) |
28- Jean Alexandre Hountondji |
5- Issa El-hadj Azizou (Colonel) |
29- Bertin Coovi Segbowe |
6- Issifou Kogui N’ douro |
30- Agboessi Noumonvi Cloubou |
7- Soumanou Issifou Moudjaïdou |
31- Agbessi Ladislas Prosper |
8- Abdoulaye Bio Tchané |
32- Zacharie Goudali |
9- Omer Rustique Guézo |
33- Augustin Yaovi Tchemandon |
10- Marie-Elise Gbèdo |
33- Issa Salifou |
11- Marcel Alain de Souza |
35- Richard Senou |
12- Patrice Talon |
36- Philippe Aboumon |
13- Rhétice Franchis Dagba |
37- Makandjou Pascal Irénée Koukpaki |
14- Nassirou Arifari Bako |
38- Lionel Zinsou |
15- Atao Mohamed Hinnouho |
39- Vizir Babatunde Olofindji |
16- Aristide da Costa |
40- Kamarou Fassassi |
17- Fernand Amoussou (Général) |
41- Gabriel Laurex Ajavon |
18 – Karimou Chabi Sika |
42- Eric Camille Houndété |
19- Youssao Aboudou Saliou |
43- Jean Yves Sinzogan |
20- Bonaventure Aké Natondé |
44- Célestin Adandedjan |
21- Daniel Edah |
45- Victor Prudent Topanou |
22- Zoulkifl Salami |
46- Élisabeth Agbossaga-Djawad |
23- Sébastien Germain Ajavon |
47- Jean Chabi Orou |
24- Issa Souley Badarou |
48- Thierry Majesty Adjovi. |
candidats aux élections présidentielles de février 2016 au Bénin